STORY.


 

SOUVENIR DE LISE

En juillet dernier, avec mon mari, nous avons passé quinze jours formidables dans un superbe hôtel de la côte normande. Durant notre séjour, il a pratiquement plu sans discontinuer. Jonathan mon époux y trouva son bonheur car il a un faible pour les imperméables.

 

Cette passion est née chez lui pendant sa scolarité, alors que la mode en était généralisée et le port du ciré quasi obligatoire. Je portais moi-même à cette époque ces imperméables avec plaisir, ignorant l'effet qu'ils faisaient aux garçons. De cette époque remonte une source inépuisable d'émois sexuels dont il ne veut ni ne peut se défaire. Au lieu de le frustrer, je me suis mise à l'écoute de sa passion en m'y intéressant au point de la partager aujourd'hui avec lui. C'est donc pour mon plus grand bonheur que je porte-moi aussi cirés et vêtements de vinyle.

 

Le lendemain de notre arrivée, tandis que nous étions confortablement installés en train de lire dans notre chambre, nous avons entendu la pluie redoubler d'intensité. "Lise, tu aimerais une promenade sous la pluie, maintenant ?" me suggéra Jonathan. Il ajouta que ce serait très excitant de le faire entièrement nus sous nos imperméables, chaussés de bottes en caoutchouc.

Bien entendu, j'acceptai, mais pour pimenter l'affaire, je lui posais comme condition de le travestir en femme. D'abord hostile au projet, il se laissa finalement convaincre sans toutefois montrer beaucoup de conviction. J'ai commencé par lui enfiler un soutien-gorge puis, avec un peu de peine, une robe un peu large pour moi. Comme il chausse grand, je l'ai autorisé à mettre ses bottes cavalières qui d'ailleurs me font grand effet. Ensuite pour faire plus vrai, je l'ai maquillé. Pour finir, je lui ai mis ma grande cape de à capuche transparente, entièrement en plastique. Au final, je le trouvais assez troublant. Je me suis mise nue selon son souhait et ai enfilé mon grand trench en ciré noir brillant que nous avions acheté lors d'un week-end à Londres, ai enfilé mes bottes cavalières de caoutchouc et ai mis mon suroît de ciré noir. Nous sommes sortis de la chambre et pour éviter tous les regards, mon mari s'est immédiatement dirigé vers la sortie pendant que je laissais les clés à la réception.

 

Dans la rue, la pluie battait si fort que personne ne nous prêtait attention. J'éprouvais un certain frisson à cette nudité secrète sous ce vêtement fétichiste. Jonathan, lui, baissait la tête. Cela m'excitait beaucoup de deviner ses vêtements féminins sous cette cape de plastique. Nous avons marché un bon moment sur la jetée puis nous sommes rentrés à l'hôtel. À notre retour, Ludovic, un garçon qui travaille comme éducateur avec lequel nous avions discuté la veille au restaurant vint à notre rencontre et nous salua. Mon mari baissa immédiatement la tête, on ne peut plus gêné. Peine perdue. Ludovic sourit et nous invita à prendre un verre au bar. À peine installés, la serveuse se proposa de nous débarrasser de nos vêtements trempés.

Bien entendu, je refusais et il va sans dire mon mari aussi. "Aidez-le un peu car il a des difficultés" demanda Ludovic à la serveuse. Celle-ci se pencha, manœuvra les boutons-pressions de la cape et baissa la capuche, dévoilant le maquillage de mon mari. "Finalement, je crois que notre ami va garder sa cape, pouvez-vous lui remettre, Mademoiselle ?" dit-il en riant. La serveuse, rouge de confusion, s'exécuta et remit les pressions puis la capuche. Complètement perturbée, elle pris la commande qu'elle apporta assez vite. Jonathan et moi ne disions rien.

 

Une fois assis, Ludovic remonta son pied sous la table et, écartant mon ciré, entreprit de me caresser entre les cuisses. J'étais stupéfaite par son audace mais excitée par la situation. Se rendant bien compte que je ne ferais rien pour l'en empêcher, il se rapprocha de moi et fit glisser sa main sur mon ciré au niveau des seins. Il me pris même le bras pour boire quelques gouttes de pluie tombées sur mon ciré. Enhardi, il nous proposa de monter tous les trois dans sa chambre pour bavarder. Comme j'hésitais à répondre, il glissa alors discrètement une main sur la cape de Jonathan à l'endroit de son sexe. Constatant une certaine raideur, il ajouta, catégorique : "Bon, je crois vraiment qu'on peut y aller !".

 

Nous avons traversé à nouveau le hall de l'hôtel en faisant sensation. Une fois dans la chambre, Ludovic me demanda de le déshabiller. "Mais maintenant, j'aimerais bien que la demoiselle me suce." Très excitée, je commençai à m'agenouiller pour m'exécuter, mais il repoussa ma tête en renchérissant : "J'ai dit, la demoiselle !" J'étais médusée. Jonathan s'agenouilla à son tour et commença à embrasser le sexe de Ludovic, puis progressivement le happa dans sa bouche. Ludovic, tout en me caressant de la main gauche, avait posé sa main droite sur la capuche de mon mari qui lui recouvrait tout le visage sauf la bouche. Ainsi, son sexe frottait également le bord de la capuche lors du va-et-vient. Le bruissement de mon ciré et celui de la cape de mon mari généraient des sons merveilleux liés à cet étrange ballet de corps.

 

Après avoir joui dans la bouche de mon mari, Ludovic me demanda de lier les mains de Jonathan sous sa cape avec la ceinture de mon ciré. Ensuite, il m'allongea sur le lit et m'enfila en levrette. Jonathan hurla si fort que la femme de service frappa à notre porte pour voir si tout allait bien. Tout en continuant de me besogner sauvagement, Ludovic lui ordonna d'entrer dans la chambre, de fermer la porte et se joindre à nous. Ne sachant trop ce qu'elle devait faire, elle resta un moment immobile au milieu de la pièce. Ludovic me retira mon ciré, me laissant nue et bottée, avec mon suroît sur la tête, et ordonna à la jeune fille de l'enfiler.

 

Toujours un peu ahurie, mais visiblement excitée, elle se déshabilla, boutonna le ciré puis passa sa tête sous la cape de Jonathan pour le sucer. Son joli minois avait maintenant complètement disparu sous le plastique et tous les mouvements de mon mari indiquaient qu'il appréciait cette intrusion car il ne tarda pas à éjaculer dans sa bouche. Nous avons alors joui ensemble. Ce fut un sentiment incroyable. Sans rien dire, la femme de service ôta mon ciré puis m'aida à le passer avant de se rhabiller. J'ai détaché Jonathan et suis descendu prendre notre clé.

 

A mon retour, il m'attendait sur le palier. Nous n'avons rien dit le reste de la journée, mais les jours suivants furent éclairés d'une sorte de joie et de liberté inédites. Comble de bonheur, il a plu encore une semaine.

 

Lise

 

 

© Antoine Galtier 2005